Pour les curieux·se·s

Quel problème voulons-nous résoudre ?

Pendant des siècles, en Europe, les fruits produits étaient – en grande majorité – autoconsommés. Il existait une tradition de semis des fruitiers : je mange un fruit, je le trouve bon, je garde le pépin (ou le noyau), et à la bonne saison, je le plante à un endroit où il pourra se développer. Cette sélection massale permettait de créer et de maintenir des variétés de population.

Depuis la fin du XIXème siècle, avec la diminution de l’autoconsommation de fruits, la pratique ancestrale du semi s’est arrêtée au profit de techniques de duplication (bouturage, greffage, hybridation). Ces techniques ont de grands avantages : homogénéité des productions, facilité de duplication, adaptation des plants aux sols, …

Mais, ces techniques diminuent fortement la diversité génétique des arbres et limitent leurs posibilités d’adaptation aux changements de conditions environnementales (climat, pathogènes, parasites, …).
Au début du XXème siècle, il y avait 2500 variétés de pommes commercialisées. Aujourd’hui, il en reste 25, dont la moitié est issu de la Golden.
Aujourd’hui, les producteurs constatent une fragilité sanitaire, quel que soit le mode de production avec une forte dépendance à l’assistance chimique – lutte phytosanitaire, néfaste pour notre santé et pour l’environement.

Quelle solution proposons-nous ?​

La reproduction sexuée est le moyen le plus simple et naturel d’améliorer les populations de fruitiers, d’augmenter leur richesse génétique, de produire des arbres qui s’adaptent, de génération en génération, aux changements environnementaux.

Les arbres tolérants à leur environnement ne nécessitent aucun traitement (ni chimique, ni naturel) et produisent des fruits de bonne qualité (nutritive, gustative).

Il est possible d’atteindre cet objectif en produisant massivement des plants et en réalisant, au fil des ans, une sélection des individus pour la production de fruits et de semences.

Cette “sélection massale” permet d’orienter l’évolution des fruitiers pour maintenir des “variétés de population” avec une grande richesse génétique et une adaptation permanente aux changements environnementaux.

Les professionnels (producteurs, pépiniéristes) manquent de temps et de ressources pour réaliser ce travail de pépinière. Temps de mise en production pour les pommiers selon le mode de reproduction : 

  • Un semi : 6 à 10 ans (taux de réussite 1%) 
  • Une greffe : 2 ans (taux de réussite 90%)

L’idée clé du projet est de proposer à des particuliers de prendre en charge la culture (en pot) de plants issus d’une reproduction sexuée durant les 2 ou 3 premières années (de la graine au “petit arbre” prêt à être mis en pleine terre). 

Cette prise en charge par des particuliers, basée sur le bénévolat, permet de relancer en masse la production de diversité génétique.

La coordination de ces opérations est réalisée par une association (loi 1901) regroupant des particuliers et des producteurs.

Quelques illustrations de nos plantations

Une présentation pour faire sensation